Читать книгу «L'oiseau bleu: Féerie en six actes et douze tableaux / Синяя птица. Книга для чтения на французском языке» онлайн полностью📖 — Мориса Метерлинка — MyBook.
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Морис Метерлинк
Синяя птица Книга для чтения на французском языке

Об авторе

Символизм – одно из крупнейших направлений в искусстве, возникшее во Франции в 1870–1880-х годах и достигшее наибольшего развития на рубеже XIX и XX веков, прежде всего во Франции, Бельгии и России.

Бельгийский писатель, поэт, философ, лауреат Нобелевской премии по литературе за 1911 год Морис Метерлинк (1862– 1949), наряду с Эмилем Верхарном, является представителем символизма в бельгийской литературе. Метерлинк – автор большого числа пьес, стихов, литературных эссе. Всемирную славу ему принесла пьеса-притча «Синяя птица» (1908), юные герои которой Тильтиль и Митиль отправляются на поиски смысла жизни, счастья, мечты. Их сопровождают души обыденных вещей и существ – хлеба, сахара, воды, огня, собаки, кошки. Герои побывали в Стране Воспоминаний, где встретились со своими покойными бабушкой и дедушкой, братьями и сестрами, в Стране Будущего, где познакомились с еще не родившимися детьми, которых неумолимое Время отправляет на землю – каждого в отведенный ему час. А Синяя птица, символ счастья, мечты и надежды, обнаружилась в их старом бедном доме, но – улетела…

В «Синей птице» предельно наглядны основные мотивы творчества Метерлинка: развенчание примитивных радостей низшего, сугубо материального порядка (их в пьесе олицетворяют «Тучные блаженства») в сопоставлении с неотъемлемыми духовными ценностями человеческой натуры, конкретизируемыми как «Радость быть справедливым», «Радость быть добрым», «Радость завершенной работы», «Радость мыслить», «Радость созерцать прекрасное», вплоть до «Радостей, которых люди еще не узнали».

Сущность пьесы, значение для нее фольклорной традиции искусства, ее глубинный пафос, присущий и творчеству Метерлинка в целом, лучше всего охарактеризовал Блок: «Только сказка умеет с легкостью стирать черту между обычным и необычным, и в этом вся соль пьесы… » И далее: «…счастья нет, счастье всегда улетает как птица, говорит сказка; и сейчас же та же сказка говорит нам другое: счастье есть, счастье всегда с нами, только не бойтесь его искать. И за этой двойной истиной, неуловимой, как сама Синяя птица, трепещется поэзия, волнуется по ветру ее праздничный флаг, бьется ее вечно юное сердце».

Costumes

TYLTYL: Costume du Petit Poucet dans les contes de Perrault: petite culotte rouge-vermillon, courte veste bleu tendre, bas blancs, souliers ou bottines de cuir fauve1.

MYTYL: Costume de Grethel2 ou bien du Petit Chaperon rouge.

LA LUMIÈRE: Robe couleur de lune, c’est-à-dire d’or pâle à reflets d’argent, gazes scintillantes, formant des rayons, etc. Style néo-grec ou anglo-grec3 genre Walter Crane4 ou même plus ou moins Empire5. – Taille haute, bras nus, etc. – Coiffure: sorte de diadème ou même de couronne légère.

LA FÉE BÉRYLUNE, LA VOISINE BERLINGOT: Costume classique des pauvresses de contes de fées. On pourrait supprimer au premier acte la transformation de la Fée en princesse.

LE PÈRE TYL, LA MÈRE TYL, GRAND-PAPA TYL, GRAND’MAMAN TYL: Costumes légendaires des bûcherons et des paysans allemands dans les contes de Grimm.

LES FRÈRES ET SŒURS DE TYLTYL: Variantes du costume du Petit Poucet.

LE TEMPS: Costume classique du Temps: vaste manteau noir ou gros bleu6, barbe blanche et flottante, faux, sablier.

L’AMOUR MATERNEL: Costume à peu près semblable à celui de la Lumière, c’est-à-dire voiles souples et presque transparents de statue grecque, blancs autant que possible. Perles et pierreries aussi riches et aussi nombreuses qu’on voudra, pourvu qu’elles ne rompent pas7 l’harmonie pure et candide de l’ensemble.

LES GRANDES JOIES: Comme il est dit dans le texte, robes lumineuses aux subtiles et suaves nuances: réveil de rose, sourire d’eau, rosée d’ambre, azur d’aurore, etc.

LES BONHEURS DE LA MAISON: Robes de diverses couleurs, ou si l’on veut, costumes de paysans, de bergers, de bûcherons, etc., mais idéalisés et féeriquement nterprétés.

LES GROS BONHEURS: Avant la transformation: amples et lourds manteaux de brocarts rouges et jaunes, bioux énormes et épais, etc. Après la transformation: maillots café ou chocolat, donnant l’impression de pan-tins en baudruche.

LA NUIT: Amples vêtements noirs mystérieusement constellés, à reflets mordorés. Voiles, pavots sombres, etc.

LA PETITE FILLE DE LA VOISINE: Chevelure blonde et lumineuse, longue robe blanche.

LE CHIEN: Habit rouge, culotte blanche, bottes vernies, chapeau ciré; costume rappelant plus ou moins celui de John Bull8.

LA CHATTE: Maillot de soie noire à paillettes

Il convient que les têtes de ces deux personnages soient discrètement animalisées.

LE PAIN: Somptueux costume de pacha. Ample robe de soie ou de velours cramoisi, broché d’or. Vaste turban. Cimeterre. Ventre énorme, face rouge et extrêmement joufflue.

LE SUCRE: Robe de soie, dans le genre de celles des eunuques, mi-partie de blanc et de bleu pour rappeler le papier d’emballage des pains de sucre; coiffure des gardiens du sérail.

LE FEU: Maillot rouge, manteau vermillon à reflets chatoyants, doublé d’or9. Aigrette de flammes versicolores.

L’EAU: Robe couleur du temps du conte de Peau d’Âne10, c’est-à-dire bleuâtre ou glauque, à reflets transparents, effets de gaze ruisselante, également style néo- ou anglogrec, mais plus ample, plus flottant. Coiffure de fleurs et d’algues ou de roseaux.

LES ANIMAUX: Costumes populaires ou paysans.

LES ARBRES: Robes, nuances variées du vert ou de la teinte tronc d’arbres. Attributs, feuilles ou branches qui les fassent reconnaître.

ACTE PREMIER

Premier tableau

La cabane du bûcheron

Le théâtre représente l’intérieur d’une cabane de bûcheron, simple, rustique, mais non point misérable. – Cheminée à manteau11 où s’assoupit un feu de bûches. – Ustensiles de cuisine, armoire, huche, horloge à poids12, rouet, fontaine, etc. – Sur une table, une lampe allumée. – Au pied de l’armoire, de chaque côté de celle-ci, endormis, pelotonnés, le nez sous la queue, un Chien et une Chatte. – Entre eux deux, un grand pain de sucre blanc et bleu. – Accrochée au mur, une cage ronde renfermant une tourterelle. – Au fond, deux fenêtres dont les volets intérieurs sont fermés. – Sous l’une des fenêtres, un escabeau. – À gauche, la porte d’entrée de la maison, munie d’un gros loquet. – À droite, une autre porte. – Échelle menant à un grenier. – Également à droite, deux petits lits d’enfant, au chevet desquels, sur deux chaises, des vêtements se trouvent soigneusement pliés.

[Au lever du rideau, Tyltyl et Mytyl sont profondément endormis dans leurs petits lits. La Mère Tyl les borde une dernière fois, se penche sur eux, contemple un moment leur sommeil, et appelle de la main le père Tyl qui passe la tête dans l’en-trebâillement de la porte13. La Mère Tyl met un doigt sur les lèvres pour lui commander le silence, puis sort à droite sur la pointe des pieds14, après avoir éteint la lampe. La scène reste obscure un instant, puis une lumière dont l’intensité augmente peu à peu filtre par les lames des volets. La lampe sur la table se rallume d’elle-même. Les deux enfants semblent s’éveiller et se mettent sur leur séant.]

TYLTYL. Mytyl?

MYTYL. Tyltyl?

TYLTYL. Tu dors?

MYTYL. Et toi?…

TYLTYL. Mais non, je dors pas puisque je te pare…

MYTYL. C’est Noël, dis?…

TYLTYL. Pas encore; c’est demain. Mais le petit Noël n’apportera rien cette année…

MYTYL. Pourquoi?…

TYLTYL. J’ai entendu maman qui disait qu’elle n’avait pu aller à la ville pour le prévenir… Mais il viendra l’année prochaine…

MYTYL. C’est long, l’année prochaine?…

TYLTYL. Ce n’est pas trop court… Mais il vient cette nuit chez les enfants riches…

MYTYL. Ah?…

TYLTYL. Tiens!… Maman a oublié la lampe!… J’ai une idée!…

MYTYL. ?…

TYLTYL. Nous allons nous lever…

MYTYL. C’est défendu…

TYLTYL. Puisqu’il n’y a personne… Tu vois les volets?…

MYTYL. Oh! qu’ils sont clairs!…

TYLTYL. C’est les lumières de la fête.

MYTYL. Quelle fête?

TYLTYL. En face, chez les petits riches. C’est l’arbre de Noël. Nous allons les ouvrir…

MYTYL. Est-ce qu’on peut?

TYLTYL. Bien sûr, puisqu’on est seuls… Tu entends la musique?… Levons-nous…

[Les deux enfants se lèvent, courent à l’une des fenêtres, montent sur l’escabeau et poussent les volets. Une vive clarté pénètre dans la pièce. Les enfants regardent avidement au dehors.]

TYLTYL. On voit tout!…

MYTYL [qui ne trouve qu’une place précaire sur l’escabeau.] Je vois pas…

TYLTYL. Il neige!… Voilà deux voitures à six chevaux!…

MYTYL. Il en sort douze petits garçons!…

TYLTYL. T’es bête!… C’est des petites filles…

MYTYL. Ils ont des pantalons…

TYLTYL. Tu t’y connais… Ne me pousse pas ainsi!…

MYTYL. Je t’ai pas touché.

TYLTYL [qui occupe à lui seul tout l’escabeau]. Tu prends toute la place…

MYTYL. Mais j’ai pas du tout de place!…

TYLTYL. Tais-toi donc, on voit l’arbre!…

MYTYL. Quel arbre?…

TYLTYL. Mais l’arbre de Noël!… Tu regardes le mur!…

MYTYL. Je regarde le mur parce qu’y a pas de place…

TYLTYL [lui cédant une petite place avare sur l’escabeau.]. Là!… En as-tu assez?… C’est-y pas la meilleure?… Il y en a des lumières! Il y en a!…

MYTYL. Qu’est-ce qu’ils font donc ceux qui font tant de bruit?…

TYLTYL. Ils font de la musique.

MYTYL. Est-ce qu’ils sont fâchés?…

TYLTYL. Non, mais c’est fatigant.

MYTYL. Encore une voiture attelée de chevaux blancs!…

TYLTYL. Tais-toi!… Regarde donc!…

MYTYL. Qu’est-ce qui pend là, en or, après les branches?…

TYLTYL. Mais les jouets, pardi!… Des sabres, des fusils, des soldats, des canons…

MYTYL. Et des poupées, dis, est-ce qu’on en a mis?…

TYLTYL. Des poupées?… C’est trop bête; ça ne les amuse pas…

MYTYL. Et autour de la table, qu’est-ce que c’est tout ça?…

TYLTYL. C’est des gâteaux, des fruits, des tartes à la crème…

MYTYL. J’en ai mangé une fois, lorsque j’étais petite…

TYLTYL. Moi aussi; c’est meilleur que le pain, mais on en a trop peu…

MYTYL. Ils n’en ont pas trop peu… Il y en a plein la table… Est-ce qu’ils vont les manger?…

TYLTYL. Bien sûr; qu’en feraient-ils?…15

MYTYL. Pourquoi qu’ils ne les mangent pas tout de suite?…

TYLTYL. Parce qu’ils n’ont pas faim…

MYTYL [stupéfaite]. Ils n’ont pas faim?… Pourquoi?…

TYLTYL. C’est qu’ils mangent quand ils veulent…

MYTYL [incrédule]. Tous les jours?…

TYLTYL. On le dit…

MYTYL. Est-ce qu’ils mangeront tout?… Est-ce qu’ils en donneront?…

TYLTYL. À qui?…

MYTYL. À nous…

TYLTYL. Ils ne nous connaissent pas…

MYTYL. Si on leur demandait?…

TYLTYL. Cela ne se fait pas.

MYTYL. Pourquoi?…

TYLTYL. Parce que c’est défendu.

MYTYL [battant des mains]. Oh! qu’ils sont donc olis!…

TYLTYL [enthousiasmé]. Et ils rient et ils rient!…

MYTYL. Et les petits qui dansent!…

TYLTYL. Oui, oui, dansons aussi!…

[Ils trépignent de joie sur l’escabeau.]

MYTYL. Oh! que c’est amusant!…

TYLTYL. On leur donne les gâteaux!… Ils peuvent y toucher!… Ils mangent! ils mangent! ils mangent!…

MYTYL. Les plus petits aussi!… Ils en ont deux, trois, quatre!…

TYLTYL [ivre de joie]. Oh! c’est bon!… Que c’est bon! que c’est bon!…

MYTYL [comptant des gâteaux imaginaires.] Moi, j’en ai reçu douze!…

TYLTYL. Et moi quatre fois douze!… Mais je t’en donnerai…

[On frappe à la porte de la cabane.]

TYLTYL [subitement calmé et effrayé]. Qu’est-ce que c’est?…

MYTYL [épouvantée]. C’est papa!…

[Comme ils tardent à ouvrir, on voit le gros loquet se soulever de lui-même, en grinçant; la porte s’entrebâille pour livrer passage à une petite vieille habillée de vert et coiffée d’un chaperon rouge. Elle est bossue, boiteuse, borgne; le nez et le menton se rencontrent, et elle marche courbée sur un bâton. Il n’est pas douteux que ce ne soit une fée.]

LA FÉE. Avez-vous ici l’herbe qui chante ou l’oiseau qui est bleu?…

TYLTYL. Nous avons de l’herbe, mais elle ne chante pas…

MYTYL. Tyltyl a un oiseau.

TYLTYL. Mais je ne peux pas le donner…

LA FÉE. Pourquoi?…

TYLTYL. Parce qu’il est à moi.

LA FÉE. C’est une raison, bien sûr. Où est-il, cet oiseau?…

TYLTYL [montrant la cage]. Dans la cage…

LA FÉE [mettant ses besicles pour examiner l’oiseau]. Je n’en veux pas; il n’est pas assez bleu. Il faudra que vous m’alliez chercher celui dont j’ai besoin.

TYLTYL. Mais je ne sais pas où il est…

LA FÉE. Moi non plus. C’est pourquoi il faut le chercher. Je puis à la rigueur me passer de l’herbe qui chante16; mais il me faut absolument l’Oiseau Bleu. C’est pour ma petite fille qui est très malade.

TYLTYL. Qu’est-ce qu’elle a?…

LA FÉE. On ne sait pas au juste; elle voudrait être heureuse…

TYLTYL. Ah?…

LA FÉE. Savez-vous qui je suis?…

TYLTYL. Vous ressemblez un peu à notre voisine, Madame Berlingot…

LA FÉE [sefâchant subitement]. En aucune façon… Il n’y a aucun rapport… C’est abominable!… Je suis la Fée Bérylune…

TYLTYL. Ah! très bien…

LA FÉE. Il faudra partir tout de suite.

TYLTYL. Vous viendrez avec nous?…

LA FÉE. C’est absolument impossible à cause du pot-au-feu que j’ai mis ce matin et qui s’empresse de déborder chaque fois que je m’absente plus d’une heure… [Montrant successivement le plafond, la cheminée et la fenêtre.] Voulez-vous sortir par ici, par là ou par là?…

TYLTYL [montrant timidement la porte]. J’aimerais mieux sortir par là…

LA FÉE [se fâchant encore subitement]. C’est absolument impossible, et c’est une habitude révoltante!… [Indiquant lafenêtre.] Nous sortirons par là… Eh bien!… Qu’attendez-vous?… Habillez-vous tout de suite… [Les enfants obéissent et s’habillent rapidement.] Je vais aider Mytyl…

TYLTYL. Nous n’avons pas de souliers…

LA FÉE. Ça n’a pas d’importance. Je vais vous donner un petit chapeau merveilleux. Où sont donc vos parents?…

TYLTYL [montrant la porte à droite]. Ils sont là; ils dorment…

LA FÉE. Et votre bon-papa et votre bonne-maman?…

TYLTYL. Ils sont morts…

LA FÉE. Et vos petits frères et vos petites sœurs… Vous en avez?…

TYLTYL. Oui, oui; trois petits frères…

MYTYL. Et quatre petites sœurs…

LA FÉE. Où sont-ils?…

TYLTYL. Ils sont morts aussi…

LA FÉE. Voulez-vous les revoir?…

TYLTYL. Oh oui!… Tout de suite!… Montrezes!…

LA FÉE. Je ne les ai pas dans ma poche… Mais ça tombe à merveille17; vous les reverrez en passant par le pays du Souvenir. C’est sur la route de l’Oiseau Bleu. Tout de suite à gauche, après le troisième carrefour… Que faisiez-vous quand j’ai frappé?…

TYLTYL. Nous jouions à manger des gâteaux.

LA FÉE. Vous avez des gâteaux?… Où sont-ils?

TYLTYL. Dans le palais des enfants riches… Venez voir, c’est si beau!… [Il entraîne la Fée vers la fenêtre.]

LA FÉE [à la fenêtre]. Mais ce sont les autres qui les mangent!…

TYLTYL. Oui; mais puisqu’on voit tout…

LA FÉE. Tu ne leur en veux pas?…18

TYLTYL. Pourquoi?…

LA FÉE. Parce qu’ils mangent tout. Je trouve qu’ils ont grand tort de ne pas t’en donner…

TYLTYL. Mais non, puisqu’ils sont riches… Hein? que c’est beau chez eux!…

LA FÉE. Ce n’est pas plus beau que chez toi.

TYLTYL. Heu!… Chez nous c’est plus noir, plus petit, sans gâteaux…

LA FÉE. C’est absolument la même chose; c’est que tu n’y vois pas…19

TYLTYL. Mais si, j’y vois très bien, et j’ai de très bons yeux. Je lis l’heure au cadran de l’église que papa ne voit pas…

LA FÉE [se fâchant subitement]. Je te dis que tu n’y vois pas!… Comment donc me vois-tu?… Comment donc suis-je faite?… Eh bien, [Silence gêné de Tyltyl.] répondras-tu? que je sache si tu vois?… Suis-je bele ou bien laide?… [Silence de plus en plus embarrassé.] Tu ne veux pas répondre?… Suis-je jeune ou bien vieille?… Suis-je rose ou bien jaune?… j’ai peut-être une bosse?…

TYLTYL [conciliant]. Non, non, elle n’est pas grande…

LA FÉE. Mais si, à voir ton air, on la croirait énorme… Ai-je le nez crochu et l’œil gauche crevé?…

TYLTYL. Non, non, je ne dis pas… Qui est-ce qui l’a crevé?…

LA FÉE [de plus en plus irritée]. Mais il n’est pas crevé!… Insolent! misérable!… Il est plus beau que ’autre; il est plus grand, plus clair, il est bleu comme e ciel… Et mes cheveux, vois-tu?… Ils sont blonds comme les blés… on dirait de l’or vierge!…20 Et j’en ai tant et tant que la tête me pèse… Ils s’échappent de partout… Les vois-tu sur mes mains?… [Elle étale deux maigres mèches de cheveux gris.]

TYLTYL. Oui, j’en vois quelques-uns…

LA FÉE [indignée

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